L’encre est un matériau primordial. Grâce à elle, depuis toujours, nous inscrivons l’évolution de l’humanité. La couleur de l’encre dévoile le mystère et la puissance de cette substance tels que les perçoit Jason Logan, un fabricant d’encre visionnaire de Toronto. Puisant à même les ingrédients que lui offre la nature — herbes, baies, écorces, fleurs, pierres, rouille —, il utilise tout ce qu’il trouve pour produire son précieux liquide. Jason Logan fournit des encres personnalisées à un vaste éventail d’artistes aux quatre coins du monde, d’un bédéiste du New Yorker à un calligraphe japonais. À mesure que les encres prennent vie, son alchimie ludique raconte la couleur qui nous rattache à la terre et nous ramène à la faculté d’émerveillement de l’enfance.
Porté par une vision douce-amère du vieillissement et de la solitude en milieu urbain, Samedi, la nuit est un court essai documentaire narré en espagnol par la cinéaste Rosana Matecki. La danse devient prétexte à une exploration intime de la résilience et de la nostalgie à laquelle le paysage sonore immersif et le rythme délicat donnent le ton.
Portrait intime de l'esprit de Niall McNeil, artiste et interprète vivant avec la trisomie 21, et de la famille unique qu'il s'est choisie. Dans Laissez parler votre cœur, Niall nous présente les nombreux « membres de sa famille », ses multiples « enfants », sa célèbre « ex-femme », Marie Clements, réalisatrice du film, et d'autres liens forgés par une créativité à cœur ouvert.
Dans Tuer un tigre, Ranjit, un fermier du Jharkhand, entreprend le combat de sa vie lorsqu’il demande justice pour sa fille de 13 ans, survivante d’une agression sexuelle. En Inde, où un viol est signalé toutes les 20 minutes et où le taux de condamnation est inférieur à 30 %, la décision de Ranjit de soutenir sa fille est pratiquement inédite et son parcours, sans précédent.
À titre de président de la Commission de vérité et réconciliation, le sénateur Murray Sinclair a joué un rôle essentiel en sensibilisant le monde entier aux atrocités commises sous le régime des pensionnats autochtones du Canada. Le sénateur continue de croire, avec détermination, sagesse et bienveillance, que la compréhension et l’acceptation de vérités souvent difficiles à admettre sur l’histoire passée et actuelle du Canada constituent un jalon incontournable d’une véritable réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones. Alanis Obomsawin partage les propos qu’a tenus le sénateur dans le discours percutant qu’il a prononcé lorsqu’il a reçu le Prix pour la paix mondiale du Mouvement fédéraliste mondial – Canada, y entremêlant les témoignages déchirants d’élèves ayant été emprisonnés dans les pensionnats. L’hommage rendu au sénateur Sinclair nous rappelle l’importance d’honorer la vie et l’héritage des dizaines de milliers d’enfants autochtones qu’on a arrachés à leur foyer et à leur culture, et nous laisse espérer un avenir meilleur.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
L’auteur-compositeur-interprète de l’Île-du-Prince-Édouard Chad Matthews parvenait auparavant à gagner convenablement sa vie comme pêcheur sur la côte de la petite communauté de Northport. Souvent, les longues journées passées sur l’eau lui apportaient une bienheureuse sérénité. Mais une rafale suffit parfois à tout faire chavirer et, un jour, la détresse s’est mise à suivre Chad comme une ombre. Il est maintenant divorcé, père de quatre enfants, pêcheur à temps partiel et interprète très aimé du répertoire de Stompin’ Tom Connors, ce troubadour de la classe ouvrière. Dans une communauté rurale où gagner sa vie signifie travailler au salaire minimum, Ainsi chante mon âme, de Susan Rodgers, nous présente Chad qui tente d’atténuer sa douleur en se penchant sur sa guitare
Lorsqu’on fabrique un canot, il arrive un moment où l’on entrevoit sa forme définitive. La coque se profile. L’élégante courbure de la proue s’affirme. Et il en va parfois de même dans la vie, quand notre vrai parcours nous apparaît enfin.
Le long métrage documentaire Au fil de l’eau accompagne deux artisans de canots traditionnels que la pratique de leur art réoriente vers l’équilibre et la guérison.
Ce film aborde des thèmes d’abus et de trauma. Pour un public averti.
L’expérience immersive de Chasseuse de son invoque une musique et des images viscérales portées par l’interprète de chant guttural et figure d’avant-garde inuk Tanya Tagaq. Créé en collaboration avec Chelsea McMullan, cinéaste aux œuvres primées, ce documentaire examine la transformation sonore qu’exécute la chanteuse, sans pour autant s’éloigner des questions entourant les méfaits de la colonisation, la liberté naturelle et l’histoire du Canada.
Nous sommes témoins de la relation intime qu’entretient Tanya Tagaq avec la Nuna — la terre —, un organisme qui vit, respire et se manifeste dans chacune des performances improvisées de l’artiste. Aux images d’un concert, Chasseuse de son entremêle d’impressionnantes séquences filmées sur le terrain, au Nunavut. Les paysages, les récits et les chants s’harmonisent à la douleur, à la colère et au triomphe qu’exprime sous diverses formes l’une des interprètes les plus innovatrices de notre époque.
Luben et Elena est une histoire d’amour des temps modernes sur les artistes de renom Luben Boykov et Elena Popova, qui ont fui la répression de la Bulgarie communiste et trouvé refuge sur l’île de Terre-Neuve. Célébrant l’amour de l’art et l’art de l’amour, ils nous rappellent que le plus grand risque est de tenir l’un ou l’autre pour acquis.
Portrait intimiste du pavillon du Canada à la Biennale de Venise, bijou architectural conçu par le célèbre Studio BBPR de Milan et récemment restauré, tout comme ses jardins, par le Musée des beaux-arts du Canada.
Ce court métrage documentaire nous présente deux cinéastes d’animation de l’ONF, Claude Cloutier et Michèle Cournoyer, qui font la preuve qu’un crayon, un pinceau et du papier suffisent pour tourner des œuvres fortes et passionnantes. Ce film se penche sur les styles respectifs et très personnels des deux artistes portés par un seul désir, celui de poser un regard sur le monde grâce à l’animation. En complément : le caustique Du big bang à mardi matin de Claude Cloutier et le troublant Accordéon de Michèle Cournoyer.
Auteur de nombreux courts métrages d’animation réputés, Theodore Ushev dévoile ici son univers intérieur, somme d’un demi-siècle d’expériences personnelles vécues dans un monde en perpétuel changement.