Ce film aborde des thèmes d’abus et de trauma. Pour un public averti.
L’expérience immersive de Chasseuse de son invoque une musique et des images viscérales portées par l’interprète de chant guttural et figure d’avant-garde inuk Tanya Tagaq. Créé en collaboration avec Chelsea McMullan, cinéaste aux œuvres primées, ce documentaire examine la transformation sonore qu’exécute la chanteuse, sans pour autant s’éloigner des questions entourant les méfaits de la colonisation, la liberté naturelle et l’histoire du Canada.
Nous sommes témoins de la relation intime qu’entretient Tanya Tagaq avec la Nuna — la terre —, un organisme qui vit, respire et se manifeste dans chacune des performances improvisées de l’artiste. Aux images d’un concert, Chasseuse de son entremêle d’impressionnantes séquences filmées sur le terrain, au Nunavut. Les paysages, les récits et les chants s’harmonisent à la douleur, à la colère et au triomphe qu’exprime sous diverses formes l’une des interprètes les plus innovatrices de notre époque.
La nuit du Nalujuk nous invite à examiner de près une réjouissante — et parfois terrifiante — tradition de la population inuite du Labrador. Chaque année, le 6 janvier, de la nuit noire du Nunatsiavut émergent soudain des Nalujuit se profilant sur la glace de mer. Bien qu’ils se déplacent sur deux jambes, leurs visages évoquent ceux d’animaux, de squelettes ou de créatures d’outre-tombe. La neige crisse sous leurs pas alors qu’ils s’approchent de leur destination : la communauté inuite de Nain.
Malgré les frayeurs qu’elle suscite, la nuit du Nalujuk est une tradition très prisée qui, l’espace d’un soir, réconcilie plaisir et peur. Rarement observée à l’extérieur du Nunatsiavut, cette manifestation annuelle offre à la population inuite, tous âges confondus, une formidable occasion d’illustrer son courage et de se rassembler, en tant que communauté, pour célébrer sa culture et ses traditions.
La cinéaste inuite Jennie Williams entraîne le public directement au cœur de l’action dans cet effrayant court métrage documentaire en noir et blanc qui nous révèle une soirée d’hiver unique en son genre.
Chanson de l’Arctique, de l’artiste, conteuse et réalisatrice inuite Germaine Arnattaujuq (Arnaktauyok), est un court métrage d’animation qui présente des histoires orales sur la création provenant de la région d’Iglulik, au Nunavut : le corbeau qui apporte la lumière du jour au monde, les géants qui se transforment en montagnes, et les animaux qui créent des constellations chatoyantes et des aurores boréales. Le film rend les connaissances traditionnelles accessibles aux jeunes générations en combinant certaines œuvres de Germaine Arnattaujuq avec des animations et une narration en inuktitut. Ces légendes sont chantées de manière envoûtante, insufflant au film une impression de beauté méditative. Chanson de l’Arctique ne se contente pas de transmettre le savoir inuit, mais met aussi en lumière l’univers foisonnant de l’art inuit qui s’est épanoui dans l’Arctique canadien et continue de ravir le public à travers le monde.
Dans le court métrage documentaire d’Eric Janvier Le cœur battant d’une nation, qui célèbre la réappropriation et la revitalisation de la culture dénée, un père transmet le savoir ancestral à son enfant en lui apprenant à fabriquer un tambour en peau de caribou.
À Happy Valley-Goose Bay, un petit garçon aventureux et sa mère déterminée ont une passion commune pour la danse du tambour inuite. Le tambour d’Evan est une rencontre joyeuse avec une famille aimante et une histoire inspirante de fierté culturelle. Après un silence de plusieurs générations, le tambour traditionnel inuit résonne de nouveau au Labrador. À sept ans, Evan fait partie d’une nouvelle génération qui perpétue la tradition.
Aussi disponible en version Inuktitut!
« Le Grand Nord est le lieu où je me sens parfaitement moi-même. » Dans ce court métrage documentaire évocateur, l’Inuk Susan Aglukark, auteure-compositrice-interprète et humanitaire, entremêle des histoires d’artiste, de famille et d’appartenance en explorant les changements culturels complexes qui se sont produits dans la vie inuk depuis une cinquantaine d’années. Braquant sa lentille sur les turbulences causées par la transition coloniale, la réalisatrice Nyla Innuksuk examine les forces qui ont modulé la voix de la chanteuse et comment cette voix se traduit maintenant dans la nouvelle génération d’artistes inuit.
Ce film est produit par l’ONF, en collaboration avec le Centre national des Arts et la Fondation des Prix du Gouverneur général pour les arts et spectacles, à l'occasion de la remise des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle 2016.
« Drôle? Qu’est-ce que les Blancs, que les Inuits appellent Qallunaat, ont de si drôle? Eh bien, parmi les comportements étranges qui les caractérisent, les Qallunaat échangent des inepties en guise de salutations, répriment leurs fonctions physiologiques, se plaignent constamment du froid et semblent avoir une propension à vouloir dominer le monde. Pourquoi les blancs sont drôles nous donne une belle leçon d’humilité en nous faisant ressentir ce que c’est que d’être sous la loupe de l’homme blanc. Rafraîchissant et original, ce documentaire possède la rare qualité d’éduquer avec intelligence.
Porté par une vision douce-amère du vieillissement et de la solitude en milieu urbain, Samedi, la nuit est un court essai documentaire narré en espagnol par la cinéaste Rosana Matecki. La danse devient prétexte à une exploration intime de la résilience et de la nostalgie à laquelle le paysage sonore immersif et le rythme délicat donnent le ton.
Pour mieux saisir l’essence du bonheur, la réalisatrice Nathalie Hébert donne la parole à Lucien Comeau, « philosophe du quotidien » et musicien de Tracadie-Sheila, au Nouveau-Brunswick. Un portrait en toute simplicité, qui suscite pourtant une réflexion profonde sur le sens de la vie et la réussite, au-delà des idées préconçues.
À titre de président de la Commission de vérité et réconciliation, le sénateur Murray Sinclair a joué un rôle essentiel en sensibilisant le monde entier aux atrocités commises sous le régime des pensionnats autochtones du Canada. Le sénateur continue de croire, avec détermination, sagesse et bienveillance, que la compréhension et l’acceptation de vérités souvent difficiles à admettre sur l’histoire passée et actuelle du Canada constituent un jalon incontournable d’une véritable réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones. Alanis Obomsawin partage les propos qu’a tenus le sénateur dans le discours percutant qu’il a prononcé lorsqu’il a reçu le Prix pour la paix mondiale du Mouvement fédéraliste mondial – Canada, y entremêlant les témoignages déchirants d’élèves ayant été emprisonnés dans les pensionnats. L’hommage rendu au sénateur Sinclair nous rappelle l’importance d’honorer la vie et l’héritage des dizaines de milliers d’enfants autochtones qu’on a arrachés à leur foyer et à leur culture, et nous laisse espérer un avenir meilleur.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
Fille du célèbre auteur-compositeur-interprète canadien Gene MacLellan, la musicienne Catherine MacLellan a grandi au rythme de la musique de son père. Elle avait 14 ans quand il est mort par suicide. Deux décennies après cette perte, la voilà enfin prête à affronter le douloureux mystère entourant l’absence paternelle et à faire sien l’héritage musical qu’il a laissé.
Les chansons de mon père accompagne Catherine alors qu’elle cherche à comprendre son père tout en menant son propre combat contre la maladie mentale. Les images d’archives et les entrevues intimes avec les amis, les membres de la famille et les musiciens qui connaissaient Gene et jouaient avec lui — dont Anne Murray, Lennie Gallant et le regretté Ron Hynes — révèlent un homme perturbé et aimant qui ne s’est jamais senti à l’aise avec la célébrité ou l’argent.
Déterminée à rompre le silence qui pèse sur la maladie mentale, Catherine espère que d’autres puiseront dans son histoire force et réconfort.
En 1977, le Festival de la Baie James se déroule pendant neuf jours à Montréal. Cet événement historique unique en son genre a eu lieu en soutien aux Cris de la Baie James dont le territoire, les ressources et la culture étaient menacés par l'expansion des barrages hydroélectriques. Des artistes des Premières Nations, métis et inuits sont venus de toute l'Amérique du Nord pour montrer leur soutien dans un acte d'unité et de solidarité autochtones que peu de gens à Montréal avaient jamais vu. Les premières performances rarement vues des artistes autochtones légendaires Gordon Tootoosis, Tom Jackson, Duke Redbird, Willie Dunn et la réalisatrice Alanis Obomsawin elle-même sont entrecoupées de témoignages de membres des Cris de la Baie James. Leurs histoires révèlent des expériences de première main des impacts négatifs de l'expansion capitaliste sur les terres cries.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage