Été 1953 : le gouvernement du Canada réinstalle dans le Haut-Arctique sept familles inuites de la région du Nord-du-Québec. En leur faisant miroiter l’abondance de poisson et de gibier qu’elles y trouveront, il leur donne l’assurance que si les choses ne fonctionnent pas, elles pourront rentrer chez elles après deux ans. Or, deux ans plus tard, 35 personnes viennent s’ajouter à la petite communauté, durement frappée par la faim, le froid extrême, la maladie, l’alcoolisme et la pauvreté. Trente années s’écouleront avant que ces familles puissent revoir leurs terres ancestrales. Aux entrevues avec les survivants et survivantes se mêlent les images et les documents d’archives pour retracer la bouleversante histoire d’une population que les promesses trahies de son propre gouvernement ont bien failli vouer à la destruction.
La nuit du Nalujuk nous invite à examiner de près une réjouissante — et parfois terrifiante — tradition de la population inuite du Labrador. Chaque année, le 6 janvier, de la nuit noire du Nunatsiavut émergent soudain des Nalujuit se profilant sur la glace de mer. Bien qu’ils se déplacent sur deux jambes, leurs visages évoquent ceux d’animaux, de squelettes ou de créatures d’outre-tombe. La neige crisse sous leurs pas alors qu’ils s’approchent de leur destination : la communauté inuite de Nain.
Malgré les frayeurs qu’elle suscite, la nuit du Nalujuk est une tradition très prisée qui, l’espace d’un soir, réconcilie plaisir et peur. Rarement observée à l’extérieur du Nunatsiavut, cette manifestation annuelle offre à la population inuite, tous âges confondus, une formidable occasion d’illustrer son courage et de se rassembler, en tant que communauté, pour célébrer sa culture et ses traditions.
La cinéaste inuite Jennie Williams entraîne le public directement au cœur de l’action dans cet effrayant court métrage documentaire en noir et blanc qui nous révèle une soirée d’hiver unique en son genre.
Il ne subsiste que des ruines recouvertes de végétation de ce qui fut jadis la ville prospère d'Okak, un établissement inuit situé sur la côte septentrionale du Labrador. Les missionnaires moraves ont évangélisé la côte et encouragé la multiplication des établissements inuits, mais c'est aussi un navire morave qui a transporté le virus mortel de la grippe espagnole durant l'épidémie mondiale de 1919. Les Inuits de la région ont été décimés et Okak, abandonné. À travers des journaux intimes, de vieilles photos et des entrevues avec les survivants, ce film raconte l'histoire de l'épidémie, avec toutes ses horreurs, tout en se penchant sur les relations entre les Autochtones et les missionnaires.
Ce film aborde des thèmes d’abus et de trauma. Pour un public averti.
L’expérience immersive de Chasseuse de son invoque une musique et des images viscérales portées par l’interprète de chant guttural et figure d’avant-garde inuk Tanya Tagaq. Créé en collaboration avec Chelsea McMullan, cinéaste aux œuvres primées, ce documentaire examine la transformation sonore qu’exécute la chanteuse, sans pour autant s’éloigner des questions entourant les méfaits de la colonisation, la liberté naturelle et l’histoire du Canada.
Nous sommes témoins de la relation intime qu’entretient Tanya Tagaq avec la Nuna — la terre —, un organisme qui vit, respire et se manifeste dans chacune des performances improvisées de l’artiste. Aux images d’un concert, Chasseuse de son entremêle d’impressionnantes séquences filmées sur le terrain, au Nunavut. Les paysages, les récits et les chants s’harmonisent à la douleur, à la colère et au triomphe qu’exprime sous diverses formes l’une des interprètes les plus innovatrices de notre époque.
Les mornes terres intérieures du Labrador abritent depuis peu un nombre croissant d’ouvriers philippins ayant franchi des milliers de kilomètres dans l’espoir de trouver à Happy Valley-Goose Bay l’emploi qui procurera à leur famille bonheur et prospérité. Au rythme du Labrador accompagne quelques-uns de ces hommes et de ces femmes qui s’efforcent de se tailler une place au Labrador malgré le prix à payer pour vivre loin des leurs.
Dans ce film, le cinéaste Alan Pakarnyk dépeint les transformations de la nature à l'aide de taches de couleur éclatantes, d'une composition simple et d'un kaléidoscope de mouvements apparemment aléatoires. Il nous entraîne dans une violente tornade d'images qui recréent le cycle des saisons où règnent beauté et destruction.
« Drôle? Qu’est-ce que les Blancs, que les Inuits appellent Qallunaat, ont de si drôle? Eh bien, parmi les comportements étranges qui les caractérisent, les Qallunaat échangent des inepties en guise de salutations, répriment leurs fonctions physiologiques, se plaignent constamment du froid et semblent avoir une propension à vouloir dominer le monde. Pourquoi les blancs sont drôles nous donne une belle leçon d’humilité en nous faisant ressentir ce que c’est que d’être sous la loupe de l’homme blanc. Rafraîchissant et original, ce documentaire possède la rare qualité d’éduquer avec intelligence.
Documentaire sur les débats entourant le complexe hydroélectrique de La Grande Rivière, vingt ans après la signature de la Convention de la baie James et du Nord québécois. Tandis que les uns célèbrent les succès du génie québécois, les autres crient à l'apocalypse et au génocide. Une lutte hautement médiatisée qui a pour enjeu le contrôle de la Radissonie.
Dans ce long métrage documentaire, huit jeunes adolescents inuit posent leur regard de cinéaste sur la vie contemporaine dans le Nord canadien et proposent un compte rendu pénétrant sur le passage à l'âge adulte à une époque de confusion et de désagrégation culturelle.
Ce film fait partie du projet Unikkausivut. Procurez-vous le coffret DVD Unikkausivut : Transmettre nos histoires.
Chanson de l’Arctique, de l’artiste, conteuse et réalisatrice inuite Germaine Arnattaujuq (Arnaktauyok), est un court métrage d’animation qui présente des histoires orales sur la création provenant de la région d’Iglulik, au Nunavut : le corbeau qui apporte la lumière du jour au monde, les géants qui se transforment en montagnes, et les animaux qui créent des constellations chatoyantes et des aurores boréales. Le film rend les connaissances traditionnelles accessibles aux jeunes générations en combinant certaines œuvres de Germaine Arnattaujuq avec des animations et une narration en inuktitut. Ces légendes sont chantées de manière envoûtante, insufflant au film une impression de beauté méditative. Chanson de l’Arctique ne se contente pas de transmettre le savoir inuit, mais met aussi en lumière l’univers foisonnant de l’art inuit qui s’est épanoui dans l’Arctique canadien et continue de ravir le public à travers le monde.
Sophie Bissonnette réalise ce documentaire à propos de la grève d’Asbestos et de Thetford Mines en 1949. Grève qui a profondément marqué l’avenir syndical de la province, malgré l’irritation du « chef », Maurice Duplessis, auprès de ces organisations de travailleurs. La réalisatrice donne la parole aux mineurs qui témoignent de leur difficile héritage dans ces mines parfois impitoyables. Le film fait partie de la série documentaire CSN : cinq temps d’un mouvement.
Un portrait fascinant et plein d'entrain de la vie et de l'époque du légendaire Camillien Houde. À l'aide d'images d'archives rares et d'entretiens récents avec d'anciens collègues, collaborateurs et amis, le film présente un profil complet de cet homme incroyable et, pour certains, infâme.