Question directrice : Comment une personne qui commet des crimes à caractère sexuel peut-elle maintenir le silence au sein de la communauté et de son organisation et conserver un statut social important, malgré ses agissements ?
Résumé : Bien que le documentaire Le silence s’inscrive dans un contexte passé, l’enjeu sous-jacent, l’agression sexuelle, est tout à fait contemporain. Il faut également garder à l’esprit que l’agresseur tisse son emprise graduellement, souvent en usant de violence psychologique (ex. : chantage, manipulation, responsabilisation de la victime, instauration d’un climat de tension, remise en question constante de ses perceptions, négation des faits, etc.). Pour asseoir son pouvoir et son contrôle, il va acheter le silence de sa ou ses victimes en donnant droit à des privilèges, à des activités, à des voyages, à des choses matérielles, etc. L’agresseur crée des opportunités pour agresser : les voyages, plusieurs jours loin de la famille. 64 % des agressions sexuelles se produisent dans une résidence privée, comme celle de l’agresseur. Ce dernier est la plupart du temps connu de la victime. Il est faux de croire que c’est un inconnu croisé dans une ruelle sombre. Enfin, les agresseurs savent que le risque de se faire prendre et de subir une condamnation est faible. Seules 33 agressions sexuelles sur 1000 sont déclarées à la police. Dans 12 de ces cas, des accusations seront portées, six aboutiront devant les tribunaux et seulement trois mèneront à une condamnation.
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