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Documentaires marquants des années 2000

Documentaires marquants des années 2000

Cette sélection rassemble certains grands documentaires des années 2000, décennie marquée par plusieurs thèmes ou courants créatifs forts. Les œuvres présentées abordent entre autres le passage de l’individuel à l’universel; la grande inquiétude causée par les attentats du 11 septembre 2001; les chamboulements dans la condition masculine; ainsi que les enjeux liés à l'identité et la jeunesse.

Lisez le texte de Marc St-Pierre sur le blogue ONF.ca.

Marc St-Pierre

Marc St-Pierre a étudié le cinéma, le théâtre et la philosophie. Il est conservateur de collection à l’Office national du film du Canada depuis 2004. Spécialiste de la collection française, il contribue à la programmation de films sur le site ONF.ca. Il y publie régulièrement des textes sur l’histoire de l’institution, ses films et ses artisans et propose des sélections de films aux internautes.

  • Bacon, le film
    2001|1 h 22 min

    Ce film illustre parfaitement le climat d’inquiétude qui règne au début des années 2000. Dès les premières images, le réalisateur, Hugo Latulippe, est on ne peut plus clair : « Je fais ce film parce que je suis inquiet, parce que je doute… » Préoccupé par l’implantation grandissante au Québec de méga porcheries et de ses conséquences sur l’environnement, soucieux du sort réservé aux petits producteurs locaux et choqué par les agissements d’un gouvernement qui laisse faire, le cinéaste esquisse le portrait d’une société prisonnière de l’expansionnisme, d’une logique du profit, de la rentabilité. À l’aide d’entrevues, qui prennent souvent la forme d’entretiens informels, d’archives télévisuelles, Hugo Latulippe expose, questionne et critique les enjeux avec une clarté et une efficacité redoutables. Le film n’est pas un simple documentaire sur l’état de l’industrie porcine, mais une action sociale menée par son réalisateur, une tentative d’éveiller les consciences, de faire bouger les choses. D’ailleurs, il déclare, dès le début de son film : « Je fais ce film plutôt que de devenir terroriste. »

  • Quelques raisons d'espérer
    2001|1 h 24 min

    À l’aube du XXIe siècle, Fernand Dansereau, comme bien des cinéastes, est inquiet du sort de la planète. Pour lui, la survie même de l’humanité est menacée. Mais plutôt que de se concentrer uniquement sur ce qui va mal, il choisit de faire le portrait d’un grand optimiste, l’écologiste de renommée internationale, Pierre Dansereau. Mais il ne s’agit pas ici d’une simple biographie filmée. Le cinéaste retrace la carrière de cet éminent homme de science en parcourant avec lui les endroits qui ont marqué sa vie. De la Terre de Baffin au Brésil, en passant par Montréal, Gaspé, New-York, Londres et Paris, Pierre Dansereau retrouve les hommes et les femmes qui furent ses collègues, ses collaborateurs et ses amis. Un film généreux, sensible et plein d’espoir, qui se démarque autant dans sa façon d’aborder le sujet, que dans sa manière de faire.

  • Le ring intérieur
    2002|1 h 15 min

    Au début des années 2000, il n’y a pas que les questions sur l’environnement qui préoccupent les documentaristes de l’ONF, la condition masculine occupe aussi une place de choix. Qui de mieux placé que Dan Bigras pour parler des gars? Le chanteur, poète et maintenant cinéaste nous parle de lui, de ses chums, de ses hommes qui trouvent dans les combats extrêmes (qui ont mauvaise presse au moment de la sortie du film) une façon de canaliser leur colère, leur agressivité. Honnête, direct, cru, sensible, à l’image de Bigras, le film est l’exemple parfait du documentaire personnel où le cinéaste part de sa propre situation pour atteindre l’universel.

  • Hubert Reeves : conteur d'étoiles

    Le passage au XXIe siècle amène plusieurs cinéastes à se questionner sur le sens et l’origine de la vie. Qui sommes-nous? D’où venons-nous? Quelle est notre place dans l’univers? Y a-t-il un principe fondamental, organisateur? Le monde dans lequel nous vivons est-il le fruit du hasard? Toutes ces questions fascinent depuis toujours Hubert Reeves. Dans ce film, le célèbre astrophysicien nous parle de son enfance, ses études, ses professeurs, ses collègues, et bien sûr d’astrophysique. Mais il aborde aussi, avec beaucoup de clarté, de franchise et d’humilité, des questions plus difficiles, comme les limites de la science, la bombe atomique et la préservation de l’environnement.

  • Histoire de sable
    2004|48 min

    La question de l’identité, du sentiment d’appartenance, préoccupe certains cinéastes venus d’ailleurs. C’est le cas d’Hyacinthe Combary. Immigré au Québec depuis 5 ans, loin des siens, le cinéaste originaire du Burkina Faso ressent le besoin de renouer avec les traditions de son ethnie, les Gourmantchés. Mais ce retour aux sources, il ne le fera pas en Afrique, mais dans un village attikamek, là où il a découvert une culture proche de la sienne. Un film fascinant qui réussit à créer des liens entre deux cultures, pourtant si éloignées. Un film qui illustre parfaitement cette tendance propre aux documentaires des années 2000 de passer par l’individuel pour aller vers l’universel.

  • Mon fils sera arménien
    2004|1 h 20 min

    Tout comme Hyacinthe Combary avec son film Histoire de sable, le cinéaste Hagop Goudsouzian est préoccupé par la question identitaire, celle du peuple arménien. Ce peuple qui porte en lui un lourd héritage, celui du génocide arménien perpétré par la Turquie entre 1915 et 1923. Désireux de trouver la paix, de faire en sorte que ce lourd fardeau de mémoire cesse, le cinéaste entreprend un voyage en Arménie. Accompagnés de six canadiens d’origine arménienne, Hagop Goudsouzian veut retrouver les disparus à travers la mémoire des survivants. Un très beau film sur le devoir de mémoire et sur la réconciliation.

  • Les chevaliers d'Orlando
    2007|50 min

    À la fin des années 2000, les cinéastes venus d’ailleurs occupent une place de plus en plus importante dans la production documentaire. C’est le cas de Jelena Popovic qui, après avoir travaillé sur plusieurs films de l’ONF comme monteuse et recherchiste, signe un premier documentaire. La cinéaste opte pour un ton très personnel afin de raconter l’histoire de ses amis; des anciens combattants de la guerre en Croatie de 1991 à 1992, qui, en jouant au paintball, tentent d’exorciser les horreurs d’une guerre encore bien présente dans leur mémoire et dans leur chair.

  • Au pays des colons
    2007|1 h 17 min

    L’histoire de la production française à l’ONF et de ses artisans occupe une place prépondérante dans l’œuvre de Denys Desjardins. Que ce soit avec des films comme Le direct avant la lettre, où il explore la naissance du cinéma direct, ou encore Seul et avec d’autres, où il s’interroge sur le cinéma de fiction, Denys Desjardins jette un éclairage nouveau sur l’institution et ses pionniers. Avec Au pays des colons, il reprend un thème cher à Pierre Perrault, la colonisation de l’Abitibi. Nous retrouvons donc le personnage central du Cycle abitibien de Perrault, Hauris Lalancette, mais aussi ses enfants et petits-enfants. Portrait d’une nouvelle génération qui continue de croire que l’avenir doit se construire sur leur terre, là où vivre est un acte de résistance.

  • Les épouses de l'armée
    2007|52 min

    Ce film s’inscrit parfaitement dans cette tendance, propre aux documentaires des années 2000, de partir d’un point de vue personnel pour aller vers une position plus globale. La cinéaste Claire Corriveau est conjointe de militaire. En racontant son histoire, elle raconte celle de toutes ses femmes qui ont vu leur vie complètement subordonnée aux exigences de l’armée. Ces épouses de l’armée invisibles et silencieuses, la cinéaste nous les montre, nous les fait entendre. Un film courageux à découvrir.